Chansons de compagnie

Par Godfroid Seegers:  "Le Despotat"

C'était un soir après une bataille

Un despotat qui montait à faction

Vinrent à passer 3 chasseurs de la Garde

Parmi lesquels était Napoléon

Qui vive là lui dit la sentinelle,

Qui vive là vous ne passerez pas

Si vous passez, craignez ma baïonnette, mon bistouri et mes amputations

Mon bistouri et mes amputations.

Despotat

L'ancien Consul, en fouillant dans ses poches

Tiens, lui dit'il et laisse moi passer

Non répondit la brave sentinelle,

L'argent n'est rien pour un ambulancier

Dans mon pays, je cultivais la terre

Dans mon pays, je soignais les brebis

Mais maintenant que je suis militaire

Retirez vous, vous ne passerez pas

Retirez vous, vous ne passerez pas

Despotat.

Le p'tit Tondu dit à sa fidèle garde

Fusillons-le, c'est un mauvais sujet

Fusillons-le, à la lueur des astres

Fusillons-le, c'est un mauvais sujet

Fusillez-moi, vous ne passerez pas

Si vous passez, craignez ma baïonnette, mon bistouri et mes amputations.

Mon bistouri et mes amputations

Despotat.

Le lendemain, au grand conseil de guerre

Le grand Empereur lui demanda son nom

Lefort

Puis lui-dit-il, voilà la croix des fières

Oui la légion et sa décoration

Que va t-elle dire ma bonne et tendre mère

Que va-t-elle dire en me voyant si beau

Car maintenant, oui je suis légionnaire pour avoir dit, vous ne passerez pas

Pour avoir dit vous ne passerez pas

Despotat.

( sur la musique Du soldat belge, la Garde de l'Yser)

Par degraux Jean Denys: Au trente et un du mois d'août.

Au trente et un du mois d'août, au trente et un du mois d'août,

Nous vîmes venir par devant nous, nous vîmes venir par devant nous,

Une colonne de pauvre erre

Qui fendait la plaine et les marigots, c'était pour aller à l'hosto

Refrain:

Scions un coup (c'est peu), amputons en deux (c'est mieux)

A la santé de tous les boiteux

A la santé de l'empereur de France

Et merde pour le roi d'Angleterre, dont les chirurgiens savent guère y faire

Le Colonel au même moment, le Colonel au même moment,

Fait appeler son carabin, fait appeler son carabin

Carabin te sens-tu capable

Dis-moi te sens-tu assez fort, pour aller arranger ces quasis morts.

Refrain

Le carabin fier et hardi, le carabin fier et hardi,

Lui répondit "Colonel oui", lui répondit "Colonel oui"

Faites monter vos ambulances

Hardis infirmier et despotat, il va en avoir pour faire du gras

Refrain

Fourrier prépare masse de charpie, fourrier prépare masse de charpie

Et vivandière fait toi brave fille, et vivandière fait toi brave fille

Largue l'alcool et le vin amer

Laisse arriver près de nous la mort, pour voir qui sera le plus fort.

Refrain

Vite droite à gauche en découpant, vite droite à gauche en découpant

Nous le réduisons par son avant, nous le réduisons par son avant

Pour coup de haches ou coup de sabres

Malgré toutes les piqures de moustiques, nous le ramènerons à sa Suzon

Refrain

Que va-t-on dire de lui tantôt, que va-t-on dire de lui tantôt

Dont il manque plusieurs morceaux, dont il manque plusieurs morceaux

De s'être ainsi laissé réduire

Que c'est un brave qui a sauvé sa peau, grace au vaillant de nos hôpitaux

(Sur la musique du trente et un du mois d'Août)