Chansons d'empire   



Chansons d'empire



Auprès de ma blonde..

Dans les jardins d’mon père, les lilas sont fleuris (bis)

Tous les oiseaux du monde, vienn’nt-y faire leur nid


Refrain:

  Auprès de ma blonde, qu’il fait bon, fait bon, fait bon

 Auprès de ma blonde, qu’il fait bon dormir.


*****

Tous les oiseaux du monde, vien’nt-y-faire leur nid (bis)

La caill’, la tourterelle, et la joli perdrix

*****


La caill’, la tourterelle, et la joli’ perdrix (bis)

Et ma joli’ colombe, qui chante jour et nuit.

*****

Et ma joli’ colombe qui chante jour et nuit (bis)

Qui chante pour les filles, qui n’ont pas de mari.


*****

Qui chante pour les filles qui n’ont pas de mari (bis)

Pour moi ne chante guère, car j’en ai un joli.


*****

Pour moi ne chante guère, car j’en ai un joli (bis)

Il est dans la Hollande, les Hollandais l’ont pris.

*****

Il est dans la Hollande, les Hollandais l’ont pris (bis)

*****

Que donneriez-vous belle, pour avoir vot’mari? (bis)

Je donnerais Versailles, Paris et Saint-Denis.

*****

Je donnerais Versailles, Paris et Saint-Denis (bis)

Les tours de Notre-Dame, et l’clocher d’mon pays

*****

Les tours de Notre-Dame, et l’clocher d’mon pays (bis)

Que donneriez-vous belle, pour avoir vot’mari?

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Madelon

 

Pour le repos, le plaisir du militaire

Il est là-bas, à deux pas de la forêt

Une maison au mur tout couverts de lierre

“Aux Tourlouroux”, c’est le nom du cabaret

La servante est jeune et gentille

Légère comme un papillon

Comme son vin, son oeil pétille

Nous l’appelons: “La Madelon”


Nous en rêvons la nuit, nous y pensons le jour

Ce n’est que Madelon mais pour nous: c’est l’amour!


Refrain

Quand Madelon vient nous servir à boire

Sous la tonnelle, on frôle son jupon

Et chacun lui racont’une histoire

Une histoire à sa façon


La Madelon, pour nous, n’est pas sévère

Quand on lui prend la taille ou le manton

Elle rit, c’est tout le mal qu’elle sait faire

Madelon! Madelon! Madelon!



Nous avons tous au pays une paysanne

Qui nous attend et que l’on épousera

Mais elle est loin, bien trop loin, pour qu’on lui dise

Ce qu’on fera quand la classe rentrera

En comptant les jours, on soupire

Et quand le temps nous semble long

Tout ce qu’on ne peut pas lui dire

On va le dire à Madelon

On t’embrasse dans un coins.Elle dit: “veux-tu finir!”

On s’figure que c’est l’autre. Ca nous fait bien plaisir!

 

Un caporal en képi de fantaisie

S’en fut trouver Madelon, un beau matin

Et, fou d’amour, lui dit qu’elle était jolie

Et qu’il venait pour lui demander sa main

La Madelon, pas bête en somme

Lui répondit en souriant:

“Et pourquoi prendrai-je un seul homme

Quand j’aime tout un régiment!

Tes amis vont venir, tu n’auras pas ma main

J’en ai bien trop besoin pour leur servir du vin”.

 

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La Marseillaise.

Refrain

Aux armes, citoyens ! Formez vos bataillons !

Marchons (bis), qu’un sang impur abreuve nos sillons


Allons enfants de la patrie,

 Le jour de gloire est arrivé !

Contre nous de la tyrannie,

 l’étendard sanglant est levé (bis)


Entendez-vous dans nos campagnes

Mugir ces féroces soldats ?

Ils viennent jusque dans bras,

Egorger nos fils, nos compagnes !  Refrain.


Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus !

 Nous y trouverons leurpoussière

Et la trace de leurs vertus (bis)

Bien moins jaloux de leur survivre

Que de partager leur cercueil !

 Nous aurons le sublime orgueil

De les venger ou de les suivre.


Que veut cette hardée d’esclaube,

De traîtres, de rois conjurés ?

Pour qui ces ignobles entraves,

Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)

Français ! Pour nous, ah ! Quel outrage !

 Quel transport il doit exciter

C’est nous qu’on ose méditer

De rendre à l’antigue esclavage ! Refrain

 

Quoi ! Des cohortes étrangères, feraient la loi dans nos foyers !

Quoi ! Ces phalanges mercenaires,

Terrasseraient nos fiers guerriers (bis)

Grand Dieu ! Par des mains enchaînées,

Nos fronts sous le jonc ploieraient !

De vils despotes deviendraient, les maîtres de nos destinées!


Tremblez, tyrans ! Et vous, perfides

L’approche de tous les partis,

Tremblez ! Vos projets parricides

Vont enfin recevoir leur prix !(bis)

Tout est soldat pour vous combattre

S’ils tombent, nos jeunes héros,

La terre en produit de nouveaux

Contre vous tout prêts à se battre.


Français, en guerriers magnanimes

Portez et retenez vos coups,

Epargnez ces tristes victimes

A regret s’armant contre nous (bis)

Mais ces despotes sanguinaires,

Mais ces complices de Bouillé,

Tous ces tigres qui sont sans pitié

Déchirent le sein de leur mère


Amour sacré de la patrie, conduit, soutiens nos bras vengeurs

Liberté ! Liberté chérie,

Combats avec tes défenseurs (bis)

Sous nos drapeaux, que la victoire, accoure à tes mâles accents !

Que tes ennemis expirants, voie ton triomphe et notre gloire.

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Paroles : Ah ! ça ira


  1. Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
    Le peuple en ce jour sans cesse répète,
    Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
    Malgré les mutins tout réussira.
    Nos ennemis confus en restent là
    Et nous allons chanter « Alléluia ! »
    Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
    Quand Boileau jadis du clergé parla
    Comme un prophète il a prédit cela.
    En chantant ma chansonnette
    Avec plaisir on dira :
    Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !

    2. Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
    Suivant les maximes de l’Évangile
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
    Du législateur tout s’accomplira
    Celui qui s’élève on abaissera
    Et qui s’abaisse l’on élèvera
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
    Le vrai catéchisme nous instruira
    Et l’affreux fanatisme s’éteindra
    Pour être à la loi docile
    Tout Français s’exercera
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira

    3. Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
    Pierrot et Margot chantent à la guinguette
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
    Réjouissons-nous le bon temps viendra
    Le peuple français jadis à quia
    L’aristocrate dit mea culpa
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
    Le clergé regrette le bien qu’il a
    Par justice la Nation l’aura
    Par le prudent La Fayette
    Tout trouble s’apaisera
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira

    4. Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
    Par les flambeaux de l’auguste assemblée
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira

  2. Le peuple armé toujours se gardera
    Le vrai d’avec le faux l’on connaîtra
    Le citoyen pour le bien soutiendra
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
    Quand l’aristocrate protestera
    Le bon citoyen au nez lui rira
    Sans avoir l’âme troublée
    Toujours le plus fort sera
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira

    5. Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
    Petits comme grands sont soldats dans l’âme
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira v Pendant la guerre aucun ne trahira
    Avec coeur tout bon Français combattra
    S’il voit du louche hardiment parlera
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
    La Fayette dit vienne qui voudra
    Le patriotisme leur répondra
    Sans crainte ni feu ni flamme
    Le Français toujours vaincra
    Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira










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Veillons au salut de l’empire


 


Veillons au salut de l’Empire, Veillons au maintien de nos droits


Si le despotisme conspire, Compirons la perte des rois


Liberté! Liberté! Que tout mortel te rende hommage!


Tyrans, Tremblez, vous allez expier vos forfaits


Plutôt la mort que l’esclavage!


C’est la devise des Français! (Bis)


 


Du salut de notre patrie, Dépend celui de l’univers


Si jamais elle est asservie, Tous les peuples sont dans les fers


Liberté! Liberté! Que tout mortel te rende hommage!


Tyrans, Tremblez, vous allez expier vos forfaits!


Plutôt la mort que l’esclavage!


C’est la devise des Français! (Bis)


 


Ennemis de la tyrannie, Paraissez tous, armez vos bras!


Du fond de l’Europe avilie, Marchez avec nous aux combats!


Liberté! Liberté! Que tout mortel te rende hommage!


Tyrans, Tremblez, vous allez expier vos forfaits


Plutôt la mort que l’esclavage!


C’est la devise des Français! (Bis)


 


Jurons! Union éternelle, Avec tous les peuples divers


Jurons une guerre immortelle, A tous les rois de l’univers


Liberté! Liberté! Que ce nom sacré nous rallie!


Poursuivons les tyrans, punissons leurs forfaits!


On ne voit plus qu’une patrie


Quand on a l’âme d’un Français! (Bis)


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L ‘oignon


 


J’aime l’oignon frit à l’huile


J’aime l’oignon quand il est bon


J’aime l’oignon frit à l’huile


J’aime l’oignon, j’aime l’oignon.


 


 

Refrain:


Au pas! Camarad’ au pas! Camarad’ au pas!


Au pas! Au pas! (Bis)


 


Un seul oignon frit à l’huile


Un seul oignon nous chang’en lions


Un seul oignon frit à l’huile


Un seul oignon, un seul oignon.


 


Et pas d’oignons aux Autrichiens


Non pas d’oignons à tous ces chiens


Et pas d’oignons aux Autrichiens


Non! Pas d’oignons! Non! Pas d’oignons!


 


Aimons l’oignon frit à l’huile


Aimons l’oignon car il est bon


Aimons l’oignon frit à l’huile


Aimons l’oignon! Aimons l’oignon!

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Où peut-on être mieux ?

 


Où peut-on être mieux,


où peut-on être mieux,


qu’au sein de sa famille !


 


Où peut-on être mieux,


où peut-on être mieux,


qu’au sein de sa famille !


 


Tout est contant, tout est heureux,


le coeur, les yeux,


le coeur, les yeux.


 


Chantons, aimons,


chantons, aimons.


Comme nos bons alleux !


 


Chantons, aimons,


chantons, aimons,


Comme nos bons alleux,


Comme nos bons alleux !


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L e trente et un du mois d’août.

 

Le trente et un du mois d’août,

Le trente et un du mois d’août.

On vit venir sous l’ vent à nous,

On vit venir sous l’vent à nous,

Une frégate d’angleterre

Qui fendait la mer et les flots, C’était pour attaquer Bordeaux.

 

 

Refrain:

Buvons un coup, lala,

Buvons en deux, c’est mieux,

A la santé des amoureux,

A la santé de l’Empreur de France,

Et merde au Roi d’angleterre qui nous a déclaré la guerre.

 

 

Le commandant du bâtiment, (bis)

Fit appeler son lieutenant, (bis)

Lieutenant, te sens-tu capable,

Dis-moi, te sens-tu assez fort pour prendre l’Anglais à son bord.

 

Le lieutenant, fier et hardi, (bis)

Lui répondit;” Capitaine oui”, (bis)

Faites branle-bas à l’équipage,

Je vas hisser not pavillon qui restra haut, nous le jurons!

 


Le Maître donne un coup d’sifflet, (bis)

Pour faire monter les deux bordées, (bis)

tout est paré pour l’abordage,

Hardis gabiers, fiers matelots, braves canonniers, mousse petiots!


Vire lof pour lof en arrivant, (bis)

Je l’abordions par son avant, (bis)

A coup de hâches d’abordage,

De piques, de sabres, de mousquetons, en trois cinq sec, je l’arrimions !


Que dira-t-on du grand rafiot, (bis)

A Brest, à Londres et à Bordeaux, (bis)

Qu’a laissé prendre son équipage,

Par un corsaire de dix canons, lui qu’en avait trente et si bons.

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Jean-François de Nantes



C’est Jean-François de Nantes,

oué ! oué ! oué !

Gabier sur la fringante,

Oh ! Mes boués !

Jean-François !


Débargue en find’campagne, / Fier comme un roi d’espagne,


En vrac dedans sa bourse, / Il a vingt mois de course:


 Une montre, une chaîne / Volant une balaine


Branlebas chez son hotesse: / Bitte et bosses et largesse.


La plus belle servante / L’emmène dans sa soupente.


De conserve avec elle / Navigue sur mer belle.


 En vidant la bouteille, / Tout son or appareille.


Montre et chaîne s’envole, / Mais il prend la vérole.


A l’hôpital de Nantes, / Jean-François se lamente.


Et les draps de sa couche / Déchire avec sa bouche.


 On lui coupera son membre / Tout dret au ras du ventre!


Il ferait de la peine / Même à son capitaine.


Pauvre Jean-François de Nantes,/ Gabier sur la Fringante!


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Les vignes.


Que fait nos vignes, la voilà la jolie vigne.


Que fait nos vignes, la voilà la jolie vigne.



Vigni, vignons, vigno le vin,


La voilà la jolie vigne au vin,


La voilà la jolie vigne.

 


De vigne en branche, la voilà la jolie branche.


De vigne en branche, la voilà la jolie branche.



Mangi, mangeons, mangeo le vin,


La voilà la jolie branche au vin,


La voilà la jolie branche.

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Te souviens - tu ?

 


Te souviens-tu disait un capitaine


Au vétéran qui mendiait son pain


Te souviens-tu qu’autrefois dans la plaine


Tu détournas un sabre de mon sein


Sous les drapeaux d’une mère chérie


Tous deux jadis nous avons combattu



Je me souviens car je te dois la vie


Mais toi soldat, dis-moi t’en souviens-tu?


Il s’en souvient car il te doit la vie


Mais toi soldat, dis-moi t’en souviens-tu?


 

Te souviens-tu de ces eaux trop rapides


Où le Français acquit tant de rameaux


Te souviens-tu que sur les pyramides


Chacun de nous osa graver son nom



Malgré les vents malgré la terre et l’onde


On vit flotter après l’avoir vaincu


Nos étendarts sur le berceau du monde


Dis-moi soldat, dis-moi t’en souviens-tu?



Nos étendart sur le berceau du monde


Dis-moi soldat, dis-moi t’en souviens-tu?


 

Te souviens-tu mais ici ma voix tremble


Car je n’ai plus de nobles souvenir


Bientôt l’ami nous pleurerons ensemble


En attendant un meilleur avenir



Mais si là-bas planant sur ma chaumière


Me rappelait au repos qu’il m’est dû


Tu fermeras doucement ma paupière


En me disant:”soldat t’en souviens-tu?”


Tu fermeras doucement ma paupière


En me disant:”soldat t’en souviens-tu?”

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Paroles : Chant du départ


  1. La victoire en chantant nous ouvre la barrière
    La Liberté guide nos pas.
    Et du nord au midi, la trompette guerrière
    A sonné l'heure des combats.
    Tremblez, ennemis de la France,
    Rois ivres de sang et d'orgueil !
    Le Peuple souverain s'avance ;
    Tyrans descendez au cercueil.

    La République nous appelle
    Sachons vaincre ou sachons périr
    Un Français doit vivre pour elle
    Pour elle un Français doit mourir.


    2. (Une mère de famille)
    De nos yeux maternels ne craignez pas les larmes :
    Loin de nous de lâches douleurs !
    Nous devons triompher quand vous prenez les armes :
    C'est aux rois à verser des pleurs.
    Nous vous avons donné la vie,
    Guerriers, elle n'est plus à vous ;
    Tous vos jours sont à la patrie :
    Elle est votre mère avant nous.

    3. (Deux vieillards)
    Que le fer paternel arme la main des braves ;
    Songez à nous au champ de Mars ;
    Consacrez dans le sang des rois et des esclaves
    Le fer béni par vos vieillards ;
    Et, rapportant sous la chaumière
    Des blessures et des vertus,
    Venez fermer notre paupière
    Quand les tyrans ne seront plus.

    4. (Un enfant)
    De Bara, de Viala le sort nous fait envie ;
    Ils sont morts, mais ils ont vaincu.
    Le lâche accablé d'ans n'a point connu la vie :
    Qui meurt pour le peuple a vécu.
    Vous êtes vaillants, nous le sommes :
    Guidez-nous contre les tyrans ;
    Les républicains sont des hommes,
    Les esclaves sont des enfants.

    5. (Une épouse)
    Partez, vaillants époux ; les combats sont vos fêtes ;
    Partez, modèles des guerriers ;
    Nous cueillerons des fleurs pour en ceindre vos têtes :
    Nos mains tresseront vos lauriers.
    Et, si le temple de mémoire
    S'ouvrait à vos mânes vainqueurs,
    Nos voix chanteront votre gloire,
    Nos flancs porteront vos vengeurs.

    6. (Une jeune fille)
    Et nous, sœurs des héros, nous qui de l'hyménée
    Ignorons les aimables nœuds ;
    Si, pour s'unir un jour à notre destinée,
    Les citoyens forment des vœux,
    Qu'ils reviennent dans nos murailles
    Beaux de gloire et de liberté,
    Et que leur sang, dans les batailles,
    Ait coulé pour l'égalité.

    7. (Trois guerriers)
    Sur le fer devant Dieu, nous jurons à nos pères,
    À nos épouses, à nos sœurs,
    À nos représentants, à nos fils, à nos mères,
    D'anéantir les oppresseurs :
    En tous lieux, dans la nuit profonde,
    Plongeant l'infâme royauté,
    Les Français donneront au monde
    Et la paix et la liberté.

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Paroles : Dansons la carmagnole


  1. Madame Veto avait promis,
    Madame Veto avait promis,
    De faire égorger tout Paris,
    De faire égorger tout Paris,
    Mais son coup a manqué
    Grâce à nos canonniers.

    Dansons la carmagnole,
    Vive le son, vive le son.
    Dansons la carmagnole,
    Vive le son du canon !


    2. Monsieur Veto avait promis (bis)
    D'être fidèle à son pays. (bis)
    Mais il y a manqué,
    Ne faisons plus quartier.

    3. Les Suisses aussi avaient promis
    Qu'ils feraient feu sur nos amis.
    Mais comme ils ont sauté,
    Comme ils ont tous sauté !

    4. Le patriote a pour amis
    Toutes les bonnes gens du pays.
    Mais ils se soutiendront
    Tous au son du canon.

    5. Amis, restons toujours unis,
    Ne craignons pas nos ennemis.
    S'ils viennent nous attaquer
    Nous les f'rons attaquer.

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Paroles : Aux bons citoyens


  1. Partons prendre la pelle
    La pioche et la bretelle
    Au Champ-de-Mars
    Citoyen, bon courage
    Pour avancer l'ouvrage
    Au Champ-de-Mars,
    Au Champ-de-Mars

    2. Point de délicatesse
    Le sujet m'intéresse
    Au Champ-de-Mars
    C'est la plus belle fête
    Que notre zèle apprête
    Au Champ-de-Mars

    3. O le charmant ensemble
    Même ardeur nous rassemble
    Au Champ-de-Mars
    Il n'est plus de Bastille
    Il n'est qu'une famille
    Au Champ-de-Mars

    4. Ah ! brave sexe aimable
    Vous êtes adorable
    Au Champ-de-Mars
    Beaucoup mieux qu'à Cythère
    Vous remuez la terre
    Au Champ-de-Mars

    5. Que l'étranger admire
    Tout ce qui nous inspire
    Au Champ-de-Mars
    Liberté de la France
    Voilà notre espérance
    Au Champ-de-Mars

    6. Que l'aristocratie
    Crève de jalousie
    Au Champ-de-Mars
    Mais que l'on chante à l'aise
    Le bon roi Louis seize
    Au Champ-de-Mars

    7. J'ai fait ma chansonnette
    En roulant ma brouette
    Au Champ-de-Mars
    Je l'offre à La Fayette
    Afin qu'on la répète
    Au Champ-de-Mars

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Paroles : Frères, courront aux armes


  1. Frères, courons aux armes !
    L'empire est en danger.
    Dans ces moments d'alarmes,
    Courons le dégager :
    Tous bouillants d'énergie,
    Tous fiers de nos succès,
    Prouvons à la patrie
    Que nous sommes Français.

    2. Lancés dans la carrière,
    De nos chefs belliqueux,
    D'une noble poussière
    Couvrons-nous à leurs yeux.
    L'amant de la victoire,
    De courage enflammé,
    Pour voler à la gloire,
    Naît soldat tout armé.

    3. Des enfants de la Grèce
    Possédant la valeur,
    A leur active adresse,
    Joignons la vive ardeur.
    De nos lois tutélaires,
    Joignons, pour le maintien,
    Aux vertus militaires,
    Celles de citoyen.

    4. Qu'un même amour nous lie,
    Qu'il confonde nos coeurs.
    De la honteuse envie,
    Etouffons les fureurs.
    Le franc-guerrier qu'on aime,
    Le vrai soldat héros,
    Doit être noble, même
    Jusque dans ses défauts.

    5. Qu'enchaînés sans contrainte
    Par son noeud le plus beau,
    De nous, l'amitié sainte
    Ne forme qu'un faisceau.
    Des trames les plus noires,
    Sûrs de triompher tous,
    Les plus grandes victoires
    Seront des jeux pour nous.

    6. Si la Ligue infernale
    Que nous allons punir,
    Par sa lâche cabale
    Pouvait nous désunir,
    Nos meilleurs patriotes,
    Dans cet affreux revers,
    N'auraient plus aux despotes
    Qu'à mendier des fers !

    7. Contre une absurde crainte,
    Que vous me rassurez !
    Tous, vous portez l'empreinte
    Des sentiments sacrés
    Que fait briller le Sage,
    Le soldat exalté,
    Fier enfant du courage,
    Et de la liberté.

    8. Espérance chérie
    De l'Empire français,
    Déjà de la patrie
    Vous comblez les souhaits.
    Qu'honorant de Turenne
    Et l'habit et l'État,
    Chacun de vous devienne
    Fabert ou Catinat.

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Paroles : Le condamné à mort


  1. L'heure avance ou je vais mourir
    L'heure sonne et la mort m'appelle
    Je n'ai point de lâche désir
    Je ne fuirai pas devant elle
    Je meurs plein de foi, plein d'honneur
    Mais je laisse ma douce amie

    Dans le veuvage et la douleur
    Ah ! Je dois regretter la vie
    Dans le veuvage et la douleur
    Ah ! Je dois regretter la vie

    2. Sybille dont j-ai fait tant bonheur
    Garde de briser mon ouvrage
    Donne un moment à la douleur
    Consacre au plaisir ton bel âge
    Qu-un heureux époux à son tour
    Vienne rendre à ma douce amie

    Des jours de paix, des nuits d'amour
    Je ne regrette plus la vie
    Des jours de paix, des nuits d'amour
    Je ne regrette plus la vie

    3. Je vais vous quitter pour jamais
    Adieu plaisirs, joyeuseries
    Propos libertins et vin frais
    Qu'avec quelque peine j'oublie
    Mais j'ai mon passeport demain
    Je prend la charrette anodine

    Et vais porter mon front serein
    Sous la faux de la guillotine
    Et vais porter mon front serein
    Sous la faux de la guillotine

    4. Quand au milieu de tout Paris
    Par ordre de Fouquier Tinville
    On me roule à travers les cris
    Du peuple étourdi de la ville
    Qui croit de sa liberté
    Ma mort assure la conquête

    Qu'est-ce autre chose en vérité
    Que d'aller perdre encore la tête
    Qu'est-ce autre chose en vérité
    Que d'aller perdre encore la tête

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Paroles : Le départ du conscrit


  1. Je suis t'un pauvre conscrit
    De lan mil huit cent dix.
    Faut quitter le Languedo',
    Le Languedo', le Languedo',
    Faut quitter le Languedo'
    Avec le sac sur le dos.

    2. Le Maire aussi le préfet
    Nen sont deux jolis cadets.
    Ils nous font tirer au sort
    Pour nous conduire à la mort.

    3. Adieu donc Père, au revoir,
    Et ma Mère, adieu, bonsoir.
    Ecrivez moi de temps en temps
    Pour menvoyer de largent.

    4. Adieu donc chères beautés
    Dont nos cœurs sont enchantés.
    Ne pleurez point notre départ
    Nous reviendrons tôt ou tard.

    5. Adieu donc mon tendre cœur,
    Vous consolerez ma sœur.
    Vous lui direz que Fanfan,
    Il est mort en combattant.

    6. Qui qua fait cette chanson
    Nen sont trois jolis garçons.
    Ils étiont faiseux de bas,
    Et à ctheure ils sont soldats

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Paroles : Le grand projet


  1. Un soir, disait Condorcet
    A plus d'un confrère
    J'ai dans la tête un projet
    Qui pourra vous plaire
    Il nous faut, mes chers Amis
    Etablir en ce pays
    Une ré, ré, ré,
    Une pu, pu, pu,
    Une ré,
    Une pu,
    Une république
    Bien démocratique

    2. On porte aux cieux un héros
    Tant qu'il est utile
    On jouit de ses travaux,
    Ensuite on l'exile
    Cela n'est pas trop décent,
    Mais c'est l'usage pourtant
    D'une ré, ré, ré,
    D'une pu, pu, pu,
    D'une ré,
    D'une pu,
    D'une république
    Bien démocratique.

    3. Sans craindre d'un importun
    Les discours infâmes,
    Nous mettrons tout en commun
    Jusques à nos femmes.
    Si nous agissons ainsi,
    C'est pour mieux saisir l'esprit
    D'une ré, ré, ré,
    D'une pu, pu, pu,
    D'une ré,
    D'une pu,
    D'une république
    Bien démocratique.

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Paroles : Le sans souci patriote


  1. Qu'à son gré, chacun ballotte
    Le haut et le bas clergé,
    Qu'en dépit du préjugé,
    On lui pousse mainte botte.

    Eh! qu'est-c'qu'ça m'fait à moi ?
    Je ne porte point calotte.
    Eh! qu'est-ce que ça m'fait à moi,
    Quand je chante et quand je bois ?


    2. Qu'un Frocard à grosse panse
    Craigne que la nation
    Ne retranche, avec raison,
    Quelque plat de sa pitance.

    3. Que le Procureur s'irrite
    Du nouveau code français
    Qui raccourcit les procès
    Et rétrécit sa marmite.

    4. Qu'un commis de la finance,
    Anobli d'hier matin,
    Vienne avec son parchemin
    Exposer sa doléance.

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Paroles : Le soldat mécontent


  1. Dès le matin au point du jour,
    On entend ce maudit tambour
    Il nous appelle à ce noble exercice
    Mais toi pauvre soldat
    C'est ton plus grand supplice.

    2. Les caporaux et les sergents
    Nous font aligner sur deux rangs.
    Lun dit "Recule !" et l'autre dit "Avance !"
    Et toi pauvre soldat
    Faut prendre patience.

    3. Si l'argent du prêt est mangé
    Il ne faut pas s'en étonner.
    Les caporaux s'en vont boire de la bière
    Et toi pauvre soldat
    Va boire à la rivière.

    4. La patience que nous perdrons
    Si jamais en guerre nous allons.
    Ah ! si jamais nous partions en campagne,
    Les grands coups de canon Paieront les coups de canne
    .



















































































































 


















































































































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