Le Consulat et la réorganisation   



Le Consulat et la réorganisation.

 

          Les campagnes de la République et l’expérience aux difficultés en Egypte par le service de santé n’ont rien apporté

sous le consulat. Le gouvernement consulaire espérant une paix durable édite les nouveaux règlements vers une économie drastique.

          Deux arrêtés consulaires du 4 germina an VIII (25 mars 1800) en donne la nouvelle organisation.

Le premier arrêté réduit le conseil de santé à un chirurgien, un médecin et un pharmacien en chef sous les ordres du Ministre.

Le deuxième arrêté place le service de santé sous la direction de l’administration.

Un directoire des hôpitaux est composé d’un officier général sans emploi, un commissaire ordonnateurs sans emploi

et de trois anciens administrateurs civils. Cette organisation renforce les pouvoirs des commissaires de guerres

sans prendre l’enseignement des campagnes militaires pour en revenir à l’organisation de 1788.

           Cette organisation économique contribue à désorganiser le service de santé. Les hôpitaux militaires sont réduits à trente.

Les hôpitaux d’instruction sont de quatre.

          Une étude est faite pour définir les besoins du service de santé en temps de paix et en temps de guerre.

           Percy demande sa mise à la retraite ne supportant pas cette réglementation. Cette demande est rejetée

et il est nommé Inspecteur Général qui ne lui donne pas plus de pouvoir à être écouté.

Six inspecteurs généraux sont nommés : Coste, Percy, Desgenettes, Heurteloup, Larrey et Parmentier (ce dernier pour la pharmacie) ils avaient pour mission de faire des cours, d’examiner les élèves, de visiter les hôpitaux et de suivre les armées.

           Le gouvernement continue sa politique d’économie aux dépens du service de santé. Le 15 nivôse an IX (5 janvier 1801),

 il décide le licenciement de tous officiers de santé non indispensables. Aucun service rendu n’est tenu en compte.

            En 1802, le consulat supprime 226 chirurgiens des corps. Cette réduction est tellement idiote qu’il est impossible de respecter ce règlement.

          Des réformes sont également entreprises dans le service de santé de la marine.

           L’arrêté du 7 fructidor an VIII (25 août 1800) réorganisait les uniformes des officiers de santé.

Par contre, des mesures positives sont prises par l’arrêté du 17 nivôse an IX (7 janvier 1801).

Il met le service de santé de la marine sous l’administration des ports.

          Trois écoles sont maintenues à l’apprentissage de la médecine et de la chirurgie navale, Brest, Rochefort et Toulon.

           Malgré la fièvre jaune qui s’abat sur le corps expéditionnaire à Saint-Dominique, le gouvernement du consulat ne tire

aucun enseignement de ce désastre et continue à licencier. Malgré des menaces de guerre, le gouvernement consulaire

promulgue l’arrêté du 9 frimaire an XII. Cet arrêté réorganise à nouveau le service de santé de l’armée de terre et la 

désorganise encore plus. Il rend par contre, le doctorat en médecine obligatoire.

Les classes disparaissent de la hiérarchie des officiers de santé et deviennent Majors, aides-Majors et sous- aide-Major

pour les chirurgiens et pharmaciens. Les médecins, ordinaires et adjoints.

La prise en charge par les chirurgiens des corps doit assurer le service des hôpitaux établis sur les lieux des camps.

          Cet arrêté du 9 frimaire an XII à le mérite de rendre obligatoire le doctorat en médecine et peuvent exercer après avoir été reçus docteurs. La période de paix de 1804 permet à Larrey de soutenir sa thèse sur l’amputation en chirurgie de guerre. Mais beaucoup n’ont pas la possibilité de la faire par déficit de leurs effectifs. Une baisse de niveau apparait.

          Le service de santé est de qualité médiocre après les arrêtés du directoire et du consulat.

          L’insuffisance des effectifs sanitaire ne sait pas subvenir aux besoins de l’armée de Napoléon en conquête de l’Europe.

Ainsi on autorise l’emploi d’officiers de santé auxiliaires dans les trois classes. Cette décision arrive au moment de la création

d’une flotte crée pour débarquer en Angleterre.

1297 navires de guerre et 1046 de transports sont rassemblés en huit escadrilles avec un chirurgien-Major par escadrille.  

Sur chaque navire hôpital, il y a deux officiers de santé. Chaque division navale reçoit une caisse d’instruments de chirurgie

et chaque section une demi-caisse.

          Ce projet étant avorté, le service de santé de la marine fournira des renforts terrestres à la Grande Armée.

          Percy, ex-chirurgien de l’armée du Nord, puis de l’armée de la Moselle forme des infirmiers pourvus d’un sac de matériel et de brancards pliants.

          Larrey, qui fut à l’armée du Rhin poursuit l’œuvre du précédent et crée un modèle de voiture légère pour le transport des blessés, obtient des chevaux pour les aides-majors et des infirmiers destinés à donner des secours dans les ambulances que l’on improvise à une lieue du champ de bataille, dans des maisons abandonnées.


 


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