Organisation sur le terrain   



Organisation du service de santé

 

   L'organisation du service de santé en campagne a été prévue et définie dés l'an II par le règlement du 3 Ventôse. Il a servi à rédiger les instructions ultérieures, et en particulier les dispositions du règlement du 30 Floréal an IV, et celles de l’arrêté des consuls du 24 Thermidor an VIII.

Le service de santé en campagne est en principe dirigé par le Médecin en Chef, le Chirurgien en Chef, et le Pharmacien en Chef de l'armée siégeant au quartier général où ils se trouvent en liaison avec l'ordonnateur en chef de l'armée.

     

Mais ces officiers en chefs des armées de l'empire ne sont responsables que de l'exécution des soins à dispenser aux malades et aux blessés, et des propositions destinées à soumettre les camps et les hôpitaux aux mesures d'hygiènes indispensables.

Les premiers soins sont assurés par les chirurgiens des régiments. Il y en a deux par bataillon et un par escadron.

Dans chaque régiment l'un de ces chirurgiens a le grade de Chirurgien Major et les autres sont répartis en aide major dans une proportion telle que pour un régiment à quatre bataillon, il y ait trois aides majors et quatre sous aides.

Ils possèdent tous une trousse personnelle et disposent d'un caisson d'ambulance par bataillon.

    

        Trousses

                  

Caisson d'ambulance

Immédiatement au contact des troupes, il y a en premier échelon des hôpitaux ambulants pour apporter les premiers secours chirurgicaux aux blessés. L'hôpital ambulant est organisé de façon a pouvoir éclater en dépôts d'ambulance, division d'ambulance et section d'ambulance.

Pendant les combats le dépôt d'ambulance est placé au centre du dispositif de l'armée tandis que les divisions et les sections se portent sur les ailes ou éventuellement vers des éléments détachés.

En principe une division d'ambulance répond aux besoins d'une division d'infanterie.

Après avoir reçus les soins les plus urgents à l'hôpital ambulant, les blessés sont transportés vers des hôpitaux temporaires.

Enfin, le dernier échelon hospitalier est constitué par des hôpitaux permanents qui sont en fait des hôpitaux fixes du territoire destiné au service des divisions militaires, mais qui peuvent recevoir en temps de guerre les blessés et malades évacués des armées.

La pénurie des effectifs et la défaillance des services administratifs de l'armée impériale rendent la tâche du service de santé encore plus difficile quand celui-ci est confronté aux épidémies. Ce fléau des armées en campagne s'abat sur la Grande Armée qui connaît, en effet, la fièvre jaune dans la péninsule espagnole et surtout le typhus sur le continent.

Le service de santé a fait face avec compétence et dévouement aux difficultés supplémentaires dues, à la fin de l'épopée impériale, à l'acharnement des batailles, à l'accroissement des effectifs engagés et à l'emploi de l'artillerie, principale cause de perte effroyable.

        

 

Gravures d'époque

  

 

 

 

 

 

 


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