Médicaments:

                        Agaric de chêne                     

                        Vitriol bleu                            

                        Cire blanche                           

                        Colophane pulvérisé              

                        Eau de vie camphrée              

                        Acide acéteux                         

                        Liqueur d'Offmann                

                        Laudanum liquide (anesthésiquelégé à base d'opium)                  

                        Alcali volatil

                        Le quiquina (fièvres)

                        La Calomel (troubles du transit)

                        L'émétique (vomitif)                           

Ustensiles:

                        Petits bocaux                         4

                        Grands bocaux                       4

                        Flacons bouchés                     2

                        Echeveaux de fil blanc           4

2) Contenu d'une trousse de chirurgien:

                        Coutelas … amputer,

                        Sonde tire-balle,

                        Forceps tire-balle,

                        Disque de Percy… amputer,

                        Crochet … maintenir le surgeon pendant l'amputation,

                        Sonde métallique,

                        Petite scie pour amputation des doigts,

                        Grande scie pour amputation des membres,

                        Petite pince brucelles,

                        Trépan et ses trocarts,

                        Scalpels et bistouris,

                        Cautère … chaud,

                        Davier pour extraire les dents.

                 Description des interventions

Réduction d'une fracture du nez.

            Assis sa tête contre la poitrine d'un aide placé derrière lui, on introduit dans le nez un levier de forme cylindrique, de bois bien dur et de la grosseur d'une plume à écrire, puis, en pressant légèrement de bas en haut et de derrière en avant, tandis qu'on appuie un doigt de l'autre main à l'extérieur du nez, on rétablit dans leur situation naturelle les fragments de la fracture..."

Anesthésie.

            On utilise du Laudanum dit de Sydenham mais présent en petite quantité lors des calpagnes  (macération d'opium, de safran, de cannelle et de clou de girofle dans du vin de Malaga). Plus simplement de l'eau-de-vie comme calmant ou encore l'engourdissement par le froid pendant les combats d'hiver à l'aide de la glace.

Extraction d'une balle.

            D'abord une longue et profonde incision, qui fait sortir une grande quantité de sang cailloté, ensuite écarte les chairs, il enleve les esquilles d'os brisés, et enfin heureusement trouve la balle qu'il arrache avec le doigt.

Le chirurgien utilise également un extracteur de balle qui peut être, en sa plus simple fabrication, trés ressemblant à un tir bouchon, ou plus sofistiqué sous la forme d'une sonde ayant en sa lumière une tige filetée.

Cette deuxième forme sert de guide et d'extracteur en même temps.

Blessure à la tête ou au cou.

            Utilisation du trépan pour soulager les pressions intra-craniennes.

            Les plaies à la face sont suturées.

Plaies de poitrine ou thorax.

            Doivent être refermées par suture dans les meilleurs délais.

Blessure à l'abdomen.

            Les blessures pénétrantes à l'abdomen sont les plus dangereuses, elles peuvent guérir rapidement par accolement des lèvres de la plaie à l'épiploon, au péritoine pariétal ou à la paroie de l'intestin. Si la vessie est atteinte par un projectile celui-ci est extrait par une taille hâtive suivie de la mise en place d'une sonde à demeure.

 Mais l'amputation demeurera la thérapeutique préférée  par les chirurgiens de l'époque.

Elle se déroulait en plusieurs partie.

Le chirurgien plaçait d'abord un garrot ou un compresseur pour éviter un maximum de saignement.

Ensuite il incisait les chaires et muscles pour mettre à nu l'os.

A l'aide du rétracteur de chaire inventé par François Percy, un aide tirait les chaires le plus haut possible vers la racine du membre. Aprés quoi, le chirurgien pouvait couper l'os avec une scie.

Le rétracteur était laché et les chaires pouvaient être rabattues sur l'extrémité de l'os pour y réaliser un moignon.

Ce moignon était soit suturé ou cautérisé.

Il va sans dire que le soldat opéré ne profitait rarement d'anesthésie.

Un bout de bois ou de cuir été glissé entre les dents pour éviter les cris.

Le grognard lui gardait son brûle gueule (pipe en terre cuite) en bouche.

Si par malheur sa pipe tombait, le grognard se cassait la pipe et mourait.